Bébé, il fait froid dehors - Six conseils pour gérer les bovins de boucherie par temps froid 🎙️
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L’hiver s’est installé dans tout le Canada, apportant de la neige, de la pluie verglaçante et des vents glacials. À mesure que les températures chutent, il est important de surveiller la façon dont les bovins affrontent le froid et l’impact qu’il a sur leur capacité à rester productifs.

La nouvelle page Web sur la gestion hivernale des bovins de boucherie est une ressource complète sur les stratégies de gestion par temps froid.
Ci-dessous se trouvent six conseils pour la gestion des bovins de boucherie par temps froid :
Conseil no 1 – Fournir une protection contre les intempéries
Il est important de se rappeler que, lors de l’hivernage des bovins de boucherie, ces derniers subissent les effets du refroidissement éolien tout comme les humains. En fonction de la situation géographique, la protection naturelle contre le vent et la neige n’est pas toujours disponible. Dans ce cas, il est nécessaire de construire des brise-vent artificiels.
L’efficacité d’un brise-vent dépend de la conception choisie, qui est déterminée par des facteurs tels que le nombre d’animaux utilisant la structure et la ou les directions dominantes du vent. En règle générale, on recommande une longueur de clôture d’un pied pour chaque vache.

Conseil no 2 – L’accès à l’eau est essentiel
Pour une santé optimale, les bovins ont besoin d’une source constante et d’un approvisionnement adéquat en eau sur une base quotidienne. La qualité et la consommation d’eau affectent la croissance et les performances des bovins. Les veaux de moins de six mois peuvent consommer entre 20 et 50 litres d’eau par jour en fonction de la température, tandis que les bovins en croissance peuvent consommer entre 30 et 78 litres par jour. Les vaches en lactation ont besoin de 40 à 60 litres par jour.
Un accès inadéquat à l’eau par temps froid limitera l’ingestion d’aliments et réduira la capacité d’une vache à satisfaire ses besoins énergétiques. Il en résulte une baisse des performances de production et une perte d’état corporel.
De nombreux réseaux d’alimentation en eau sont disponibles, et l’adéquation de chacun d’entre eux dépendra d’un certain nombre de facteurs, tels que la taille du troupeau, les sources d’eau, l’accès à l’électricité, les conditions géographiques locales et le coût.
Conseil no 3 – Mettre l’accent sur l’état corporel
L’un des moyens les plus simples de réduire le stress dû au froid chez les bovins est de veiller à ce qu’ils soient en bon état corporel avant l’arrivée de l’hiver. Les bovins maigres n’ont pas de réserves de graisse et ont besoin de plus d’aliments que les vaches en bon état corporel pour tolérer les mois froids de l’hiver.
Surveillez régulièrement l’état corporel et, si les vaches tombent en dessous d’une NEC de 3,0, ajustez le programme d’alimentation pour inclure une supplémentation accrue au moins 60 jours avant le vêlage. Il est important de se rappeler que les besoins d’entretien des vaches augmentent considérablement (jusqu’à 40 % de plus) pendant l’hiver et en fin de gestation.
Une vache de 1 400 livres aura besoin d’un gain de poids d’environ 200 livres pour passer d’une note d’état corporel de 2,0 à 3,0. Pour effectuer ce changement en 90 jours, il faut 20 % plus d’énergie que pour une vache qui maintient son état ; pour le faire en 60 jours, il faut 30 % plus d’énergie. Cela signifie qu’il sera 20 à 30 % plus coûteux d’améliorer l’état corporel pendant l’hiver.
Envisagez de classer les bovins en groupes de gestion afin de pouvoir les nourrir en fonction de leurs besoins. Par exemple, vous pourriez classer les animaux en trois groupes : 1) les vaches adultes en bonne condition, 2) les génisses de relève pleines/des génisses de deuxième portée et 3) les vaches maigres ou âgées.
Conseil no 4 – Ajouter de l’énergie supplémentaire au régime alimentaire
Le stress dû au froid a un impact sur les besoins en nutriments des bovins de boucherie en augmentant le besoin en énergie, qui peut provenir d’un supplément d’aliments pour animaux ou des réserves corporelles.
L’énergie est généralement l’élément nutritif le plus limitant dans les rations hivernales. Une règle générale consiste à fournir 1 lb (0,45 kg) de céréales ou de granulés en plus par jour pour chaque tranche de 5 degrés de température inférieure à -20 degrés Celsius à la mi-journée. Cela signifie qu’une vache de boucherie exposée à une température de -30°C a besoin d’un minimum de 2 livres de céréales supplémentaires. Toutefois, il peut être nécessaire d’augmenter cette quantité en fonction de l’exposition au vent ou si le bétail est mouillé.
Tout grain supplémentaire dans la ration doit être introduit lentement et régulièrement pour éviter de perturber le rumen.
Conseil no 5 – Fournir suffisamment de litière

La litière fournit une couche d’isolation entre le sol froid ou la neige et l’animal, ce qui est crucial pour aider à prévenir les gelures (y compris les testicules ou les trayons gelés), l’hypothermie et la mort. Elle permet également de garder les bovins au sec et à l’abri de l’accumulation de boue, deux facteurs qui réduisent les propriétés isolantes du pelage des bovins, augmentant ainsi les besoins en aliments.
N’oubliez pas que les veaux subissent le stress dû au froid beaucoup plus rapidement que les vaches, ce qui augmente leur vulnérabilité aux maladies et réduit leur taux de croissance. Les aires de couchage pour les veaux doivent être maintenues propres et sèches, et une nouvelle litière doit être ajoutée fréquemment. En outre, des aires de réchauffement pour les veaux et une quantité suffisante de colostrum devraient être préparées avant toute période prévue de froid extrême.
Conseil no 6 – Surveiller fréquemment les conditions météo et comment les bovins y réagissent
Les conditions météorologiques peuvent changer rapidement et compromettre l’accès à l’eau et rendre les brise-vent inefficaces. Les changements radicaux de température augmentent le stress des bovins, en particulier des groupes les plus sensibles au froid, tels que les jeunes veaux et les vaches ayant un moins bon état corporel.
Prévoyez des plans pour les périodes de froid extrême et surveillez les signes de stress dû au froid chez vos bovins.
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